Le traité de Vinon
L'ennemi de mon ennemi est-il mon ami ?
Présentation officielle
Une guerre s’achève entre Gatte et Vinon.
Le capitaine Mel n’a plus que deux subordonnés dans son équipage. Il décide d’embaucher ceux qui voudront bien rester en voyant la carcasse de son navire : Le Pourfendeur.
Traumatisés par la guerre à laquelle ils ont dû prendre part malgré eux, quatre survivants rejoignent l’équipage du Pourfendeur.
Les temps sont difficiles pour le capitaine Mel qui ne réussira à dégoter qu’un contrat avec Mornille, la ville venue au secours de Gatte, que personne ne veut exécuter. Pour cela, il accueille deux personnes supplémentaires afin de retrouver un traité vieux de trois siècles qui a officiellement coulé à bord d’un navire.
Malheureusement, ils ne sont pas les seuls à le chercher et leur chasse au trésor se transforme en course contre la montre.
« Le traité de Vinon » est un livre qui ravira moyens et grands. Au travers d’une histoire ensoleillée, parfois dure, nous découvrirons les différentes formes d’amitié, ainsi que différents dangers auxquels n’importe qui pourrait avoir à faire face.
Cette fois, la magie est remplacée par l’océan. Venez voguer avec l’équipage de Mel. Les paysages seront variés, l’entente cordiale, parfois trop.
Petits bonus !
Dans une œuvre au rythme doux et aux péripéties qui s’enchaînent, l’équipage inattendu du Pourfendeur se met à la recherche d’un traité qui pourrait permettre de pérenniser la paix fragile qui commence à s’installer entre les pays de Gatte, Vinon et Mornille.
Les membres de l’équipage devront faire la part entre leurs traumatismes et l’injustice mise en place par les gagnants.
Affrontant ensemble les océans de menaces qui s’abattent sans cesse sur eux, arriveront-ils à maintenir le cap ou dériveront-ils dans une mer de conflits sans fin.
« Le traité de Vinon » est un livre tous publics qui permet d’aborder différents problèmes auquel tout le monde peut se retrouver confronté, en tant que victime ou spectateur. Il peut également être utilisé comme un outil pour délier le dialogue entre adultes et adolescents afin de sensibiliser aux dangers de l’enfance.
Une version audio est disponible sur le site en cliquant ici.
Extrait !
Le soleil se levait quand Noa arriva sur le bon quai. Elle avait eu raison de courir jusqu’ici, elle s’était perdue à plusieurs reprises.
Tout échevelée, elle regarda les autres candidats, puis le navire. Elle n’avait su à quoi s’attendre, et elle ne fut pas déçue : un vieux rafiot. Il avait certes survécu à la guerre, mais Noa se demandait s’il n’allait pas se briser en mille morceaux à la première grosse vague venue.
Il ne restait que six personnes, les autres faisaient demi-tour dès qu’ils voyaient le navire.
La jeune femme repensa au message, comment se faisait-il que le capitaine ait un papier de meilleure qualité que son navire.
Un homme d’une cinquantaine d’années descendit de celui-ci, son regard obscur passa sur chaque candidat. Il prit une inspiration, puis commença de sa voix rauque :
‒ Je suis le capitaine Mel, il me manque du monde pour partir d’ici. Si vous voulez déguerpir, c’est le moment.
‒ Qu’est-ce qu’on gagnera ?
Le capitaine regarda son interlocuteur, pas le moins du monde surprit :
‒ Deux pièces par jour, trois repas chauds et un billet pour quitter cette maudite cité.
‒ C’est tout ?
‒ Je n’ai que ça à offrir.
Le jeune homme parut déçu. Il hocha ses maigres épaules puis s’en alla.
‒ D’autres questions ?
‒ Où va-t-on ? demanda une voix masculine.
‒ Je livre un peu partout sur cette planète.
‒ On livre quoi ?
‒ Ce qu’on me donne. Là, rien, mais j’ai un contrat avec Devus, nous allons porter des teintures à Mornille.
Noa ne savait absolument pas où se trouvaient ces deux villes. Pourtant, son envie de les découvrir grandie.
‒ Et ensuite ?
Le capitaine soupira :
‒ Écoute mon gars, je n’ai pas des contrats jusqu’à ta mort. Je ne dis pas que c’est un métier qui paie bien.
À la fin de l’échange, il n’était plus que trois. Noa regarda ses camarades, un chauve en vêtements recousu d’un peu partout. Il ne semblait pas très malin, mais ses bras étaient plus gros que les cuisses de Noa.
La deuxième personne était une femme. Sa robe, rouge et violette, lui allait jusqu’aux genoux, elle était maigre et avait ses cheveux attachés par le ruban des chirurgiens. Ses bottes semblaient usées, comme son visage.
Le capitaine satisfait, les invita à monter à bord. Remarquant que Noa n’avait pas de sacs, il l’interrogea :
‒ Tu voyages drôlement léger ?
Noa ouvrit de grands yeux. Cela faisait une éternité que personne ne lui avait adressé la parole. Elle avala difficilement sa salive et sous le regard patient du capitaine, l’informa de sa voix cassée :
‒ Je n’ai pas eu le temps d’aller chercher mes affaires.
‒ Tu devais avoir très envie de partir d’ici.
Noa hocha affirmativement la tête.
‒ Tu as bien raison.
Une fois tous sur le navire, Noa constata que le pont était en très bon état. L’homme aux gros bras fit la réflexion :
‒ Eh ben, si je m’attendais à ça ! Pourquoi ton dehors semble bon pour la décharge ?
Le capitaine sourit :
‒ Qui attaquerait un bâtiment prêt à s’écrouler sur lui-même ? Nous sommes en temps de guerre, les pilages sont nombreux.
S’arrêtant un instant, il toisa Noa :
‒ Tu sais te servir de ça ?
La jeune femme suivit son regard, il parlait de son épée. Elle inclina la tête.
‒ Tant mieux, tu risques d’en avoir besoin.
Pendant qu’ils discutaient, deux autres personnes les avaient rejoints.
La première était une femme. Elle avait fière allure. Contrairement à Noa, elle portait une arbalète dans son dos, et deux carquois étaient fixés à ses cuisses. Elle était jolie. Ses cheveux châtains formaient une tresse qui lui permettait de ne pas être gêné par le vent. Son regard noir était dur et elle semblait beaucoup plus stricte que le capitaine. Celui-ci la présenta :
‒ Ma second Julie, et notre cuisinier Louis. Pouvez-vous vous présenter ?
Le Gros-bras commença :
‒ Je suis Gilles, pendant la guerre j’chargeais les catapultes.
‒ Mon nom est Olivia, je suis médecin.
‒ C’est génial ! intervint Louis.
La femme lui sourit. Le cuisinier semblait être un bon vivant et cela la rassura. Elle avait eu peur de se retrouver au milieu de marins sans scrupules. Par contre, la second lui faisait un peu froid dans le dos.
Ce fut au tour de Noa :
‒ Noa, j’étais soldate.
Un instant passa avant que le capitaine Mel reprenne la parole :
‒ Bien, nous partons ce soir quand la marée sera favorable. D’ici là, Julie va vous enseigner ce que vous aurez à faire.
La second s’avança indiquant :
‒ Vous pouvez m’appeler Julie, mais je ne tolère aucune autre forme de familiarité. Je ne suis pas ici pour être votre amie et vous allez sûrement me détester avant le prochain port. Maintenant que les choses sont claires, j’ai besoin de connaître vos capacités. Ce soir, je vous assignerai vos postes. Comme nous ne sommes pas nombreux, vous allez devoir travailler dur. On fera des rotations, heureusement, nous n’avons pas besoin de beaucoup de monde pour naviguer. On s’y met tout de suite, vous allez devoir être très efficace.
‒ EXCUSEZ-MOI !
Le capitaine sursauta, un adolescent se présenta devant eux.
‒ Excusez-moi, c’est ici pour l’annonce ?
Julie le toisa d’un regard mauvais, le capitaine prit la parole :
‒ Bien sûr, où sont tes parents ?
‒ Ils sont morts durant la première bataille. Je n’ai plus de famille.
‒ Eh bien, bienvenue, tu t’appelles comment ?
‒ Dimitri.
‒ Bien Dimitri, reprit la second d’un ton sec, qu’as-tu fait pendant la guerre ?
‒ J’étais forgeron.
‒ Vu qu’on a fini, allez poser vos affaires dans vos appartements.
Julie leur indiqua une trappe devant le mât. Tous y allèrent. Olivia expliqua aimablement à Dimitri ce qu’il avait manqué.
L’échelle qui descendait mener à un grand espace où étaient suspendus des tas de hamacs. Chacun en choisit un, se laissant une distance respectueuse, tout en restant proche de la trappe. L’air y était chaud et humide, mais tout était propre.
Quand ils remontèrent, le soleil les éblouit un instant, puis Julie leur tomba dessus :
‒ Prenez votre temps surtout ! c’est vrai que vous êtes de vrais loups de mer !
Et la leçon commença. Louis et le capitaine avaient disparu. La second leur expliqua les différents postes de manière claire et très précise. Elle les menaça de bien respecter les consignes de sécurité, puis les testa. Ils montèrent au plus haut du mât. Dimitri y était très à l’aise, mais Gilles, un peu flageolant fut content de retourner sur le pont. Olivia n’éprouva aucune difficulté en haut, ainsi que Noa. Dans les diverses tâches que leur fit faire Julie, Olivia se montra très méticuleuse, et assez rapide. Quant à Noa, la soldate avait un peu de mal à se familiariser avec le sol pas toujours très stable.
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Pour le 10 mars 2022, j'ai créé une page qui met à disposition les 15 premières minutes du traité de Vinon dans différents formats, audio, vidéo et un extrait numérique, si cela vous intéresse, suivez ce lien : #10marsjelis le traité de Vinon, ou passez par ces boutons :