Qui suis-je ?
Je m’appelle Elsa Abadie-Penars et je suis romancière et illustratrice, dessinatrice, peintre. J’écris depuis mon entrée au collège, ce qui commence à ne pas me rajeunir.
Je suis née en France et j’ai grandi proche de Bordeaux.
J’ai cherché mon style durant de longues années, jusqu’à découvrir les romans fantasy. J’ai grandi en écrivant une histoire avec des personnages que vous retrouverez, pour certains, dans Victoria et le pouvoir des éléments, mon premier roman achevé, mais surtout dans Jack qui est la suite des ébauches du roman que j’avais écrit.
À présent, j’oscille entre roman fantasy et aventure, d’où la sortie du traité de Vinon. Premier roman que j’ai relu et recorrigé récemment.
Pour le moment, je relis et corrige les romans que j’avais déjà publiés parce que je travaille à améliorer mon orthographe tous les jours et je ne voulais pas vendre des livres bourrés de fautes. Ce qui me permet également de les re-illustrer vu que je travaille aussi mes dessins.
Étant introvertie, je suis nulle pour faire la promotion de mon travail et cette page est la plus difficile pour moi à écrire car je n’aime pas vraiment parler de moi. Je préfère naviguer dans mon imaginaire.
Du coup, j’ai cherché les questions que l’on pose souvent aux auteurs dans "l’interview" ci-dessous, histoire de répondre aux questions que vous pourriez avoir.
Interview
Depuis quand j'écris et pourquoi ?
J’écris depuis mon entrée au collège à peu près, donc aux alentours de 2003.
J’ai commencé à écrire parce que j'étais très mal dans ma peau. J’étais à bout de souffle et je cherchais une échappatoire à ma réalité. J’ai créé mon premier monde magique au primaire, mais jouer dedans ne me suffisait plus. Lui donner vit sur le papier m’a aidé à évacuer ma détresse. À donner une nouvelle dimension à ma vie.
Qu'est-ce qui m'a donné envie de devenir écrivain et pas autre chose ? Y a-t-il eu un déclic ? Comment cela a-t-il commencé ?
C’est en lisant des romans que je choisissais et non pas qui m’étaient imposés à l'école, que j’ai commencé à envisager le métier d’écrivain. Le déclic que j’ai eu s’est fait au moment où ma sœur m’a lu La Quête d'Ewilan de Pierre Bottero. Ce livre m’a ouvert au monde de la fantasy dans lequel je pouvais me reconnaître, un monde qui était semblable à mes valeurs. Les romans fantasy m’ont par la suite aidée à m'éduquer et à surmonter mes problèmes. Ils m’ont donné la force de vivre dans notre monde. C’est pour cela que je voulais partager mes écrits. Si je pouvais aider des gens avec mon univers comme des auteurs avaient fait avec les leurs, alors j’aurais accompli quelque chose de ma vie.
À présent, c'est un métier ou une passion ?
Les deux. C’est avant tout un moyen de ne pas devenir folle, car je ne supporte pas de m’arrêter d'écrire.
C’est une passion parce que c’est quand j’écris que je me sens la plus vivante. Même le dessin ou la peinture ne m’apporte pas autant de bénéfices même s'ils sont devenus également indispensables.
Mais c’est également un métier parce que je me concentre entièrement à cela.
Est-ce que j'aime mon métier ? Qu'est-ce qui me donne envie de me lever le matin ?
Principalement oui, mais je ne vais pas mentir, ce métier est difficile. Il y a des parties du métier que je n’aime pas, je les fais parce que je n’ai pas le choix, comme tout le monde. On idéalise souvent le métier d’écrivain. Je pense que le plus dur c’est quand vous êtes entouré de gens qui s’intéressent plus au nombre de livres vendus, ou au salaire que vous pouvez en tirer, histoire de savoir si, pour eux, vous êtes réellement un écrivain, au de de s’intéresser au contenu réel de vos livres.
Ce qui me donne envie de me lever le matin, c’est de savoir que je vais retrouver mes personnages, ou simplement que je vais me balader dans mon imaginaire. C’est mon vrai chez moi et ce sont mes amis.
Qu'est-ce que je préfère dans mon métier ?
Pour moi, il n'y a rien de plus satisfaisant que d’achever un roman, ou rien qu’une phrase dont vous êtes fiers. Quand j’achève un paragraphe, quand je termine une scène ou simplement que la phrase que je viens d’écrire est tournée d’une façon qui n’était pas à ma portée il y a de cela quelques années, voilà ce que je préfère le plus. J’aime progresser dans ma façon d’écrire, mon orthographe. La phase d’écriture est vraiment la partie de mon travail qui me rend heureuse.
Quel parcours ai-je fait ?
Mon parcours scolaire a été chaotique parce que je n’apprends pas de la même façon que celle imposée dans les établissements scolaires. Je n’ai pas fini mon lycée, j’ai tout fait pour en sortir. Je voulais passer plus tard un DAEU (équivalent bac), ce que j’ai fait après m’être donnée la chance de découvrir ce que je voulais faire. Je n’assumais pas de vouloir devenir écrivain, mais j’ai fait des formations à distance de dessin portraitiste et d’infographie afin de pouvoir mettre en pages et illustrer mes romans. Passionnée de physique, j’ai décidé que finalement je ferais un DAEU B (scientifique) pour pouvoir aller à l'université. J’étais fière de réussir à obtenir ce diplôme et j’ai débuté ma première année de licence physique que je n’ai pas réussi à tenir à cause de problèmes personnels. Cependant, cela m’a permis de découvrir que j’étais autodidacte et je n’arrivais pas à me caler sur le même rythme que l’université. J’étais meilleur professeur pour les autres qu’élève pour moi. À présent, je me concentre entièrement à mon métier d’autrice illustratrice.
À quel âge j'ai écrit mon premier vrai roman ? Quel était son titre ?
Le premier vrai roman que j’ai écrit n’a pas été réellement terminé, car j’ai perdu pratiquement tout ce que j’avais écrit, ce qui m’a appris à faire différentes sauvegardes. Son titre non définitif était le sceptre d’Anikmane. Il fait partie des romans que je suis en train "d’écrire", j’écris l’histoire quelques années plus tard, dans le roman de Jack qui n’a pas de titre pour le moment. Du coup, un jour, vous connaîtrez cette histoire. Du moins je l’espère. Certains personnages qui ont été créés dans "Le sceptre d’Anikmane", sont déjà apparus dans d’autres histoires, comme par exemple Miran (Victoria et le pouvoir des éléments).
Combien d'ouvrages écrits ?
J’ai écrit complètement 6 romans : Victoria et le pouvoir des éléments, Les filles aux pendentifs, Le combat d’Yko, Le traité de Vinon, et une duologie : Patricia Entre deux vies et Patricia Le secret de Balth.
Le traité et Patricia sont disponibles, mais Victoria et la saga de le couronne de lumière sont en réécriture. Victoria sera le prochain roman à sortir, mais je veux faire ses illustrations avant.
Quel processus d'écriture j’utilise ? Est-ce que j’improvise ou est-ce que je sais la fin au début de l'écriture ?
Cela dépend. Généralement, je sais dans les très très grandes lignes ce qui va se passer. Parfois, je l’écris rapidement quand je sais que je vais être interrompu dans mon processus d’écriture. Ce sont de simples lignes directrices qui peuvent changer complètement. Rien n’est figé. Je commence à écrire et je ne m'arrête pas vraiment. C’est comme si j’écrivais une dictée. Je découvre au fur et à mesure, je retranscris ce qui se passe dans mon cerveau.
Le traité de Vinon a été une totale improvisation car je voulais le présenter à un concours et je n’avais que 15 jours pour l’écrire, du coup je n’ai pas arrêté d'écrire et je l’ai fait sans plan. Ce qui, je dois l’avouer, a un effet bizarre. Quand je le lis, je n’ai pas toujours l’impression que c’est moi qui l’ai écrit. Par contre, pour la série La couronne de Lumière, j’ai fait des plans rapides et épurés des différents tomes. Donc je sais que je vais en écrire 5 et je connais la ligne directrice.
En fait, j’ai horreur d'écrire quelque chose qui est déjà complètement planifié. J’ai un esprit très synthétique, ce qui signifie que pour moi, quand je connais toute l’histoire, c'est fini. Pour le tome 2 de la série Patricia, je n’ai connu réellement la fin qu'au dernier chapitre, lorsque j’ai appuyé sur le point final.
Par contre, je connais très bien mes personnages, leurs passés sont aussi importants pour les définir que leurs caractères.
Ordi ou papier ?
Mes premières écritures se faisaient sur papier, mais quand j’en ai eu marre de devoir tout retaper à l’ordinateur, je suis passée sur ordi. Mais mes illustrations commencent toujours sur papier parce que je n’arrive pas sur ordinateur à ressentir les choses comme sur un support physique. Ce qui ne m'arrive pas sur ordinateur.
Quelqu'un m'aide à écrire ?
J’ai parfois besoin d’extérioriser mes idées pour les mettre en ordre si je bloque sur quelque chose, ou si quelque chose me dérange. Du coup, j’ai une victime oui, mon conjoint.
Par contre, personne n’écrit à ma place. C’est mon imagination, mon univers, mon écriture, mon défouloir. Je ne pense pas réussir à écrire avec quelqu’un d’autre, mais si cela devait arriver, cette personne aurait son nom à côté du mien sur le livre.
Combien de temps me prend l'écriture d'un roman ?
Question difficile. Cela dépend du roman et du temps dont je dispose. Comme je l’ai dit précédemment, Le traité de Vinon m’a pris 15 jours, par contre, Victoria m’a pris des années et je dois encore le revoir avant de le republier. Grâce à la plateforme Mon Bestseller, j’ai pu avoir un peu de retour sur l’histoire et je compte appliquer les conseils que j’ai reçu tant que je le peux. Et puis, mon écriture à évoluer. Pour les autres, je dirais une année pour ceux de La couronne de Lumière, mais j’ai mis plus longtemps pour les Patricia parce que j’avais moins de temps à leur consacrer.
En tout cas, cela prend des mois voir des années pour moi d’écrire un livre.
Mon plus bel accomplissement professionnel ? Personnel ?
Pour le professionnel, je dirais la republication du traité de Vinon, parce que cette fois je suis fière de ce que je propose.
Pour le personnel, c’est plus difficile parce que ma vie professionnelle est extrêmement liée à ma vie personnelle. Je dirais que faire de l’écriture mon métier est la chose dont je sois la plus fière.
Quels sont mes principaux défis professionnels ? Quel roman s'est le mieux vendu ?
Faire la promotion de mon travail est mon plus grand défi, améliorer mon écriture est le second. J’aimerais partager mon travail avec le plus de monde possible, mais je dois encore faire un très gros travail sur moi pour y arriver. Je ne veux tellement pas spammer les gens que j’ai du mal à parler de ce que je fais.
Je n’aime pas cette question, mais comme elle revient souvent, je vais y répondre. Le roman qui c’est le mieux vendu est Le traité de Vinon, mais celui qui a été le plus lu, c’est Victoria et le pouvoir des éléments.
Quel est mon style ? Quels thèmes j'aborde ? Plutôt imaginaire ou réalité ?
J’écris principalement de la fantasy médiévale, et de l’aventure également.
J’aborde surtout les thèmes des différences ( parce que c’est un sujet qui me fascine) et du développement de soi. Mais depuis récemment, je mets un point d'honneur à évoquer des sujets qui me révoltes ou que je trouve grave comme les violences ou le harcèlement. C’est pour cela que l’âge de mes public cible sont : les adolescents, et les pré-adultes parce que c’est là que l’on est le plus dans la construction de notre personne et que nous sommes le moins exposé aux différences et à la tolérance. Je trouve qu’on prend un peu trop pour acquis ce qu’on entend, sans forcément chercher une autre bonne réponse. Parce qu’il n’y a pas forcément qu’une seule solution à un problème. Mon but n’est pas de dire que ce que j’écris est la vérité, c’est seulement une vision, ou une confrontation de visions du monde, car tous mes personnages n’ont pas la même façon de penser.
Je suis totalement dans l'imaginaire, c’est ce qui m’a sauvé et qui m’a permis de comprendre la réalité.
Quelle est votre philosophie ?
Ne pas croire qu’on sait tout. On a tellement à apprendre quand on accepte le fait d’être ignorant. Le savoir se trouve partout, chez les anciens comme chez les plus jeunes et personne n’est supérieur à personne.
Quelles sont mes sources d'inspiration? Comment elle vient ?
Je ne sais pas exactement pour les histoires parce qu’elles viennent comme ça. Par contre, je sais que les paysages, les villes sont influencés par les cités médiévales, les châteaux que j’ai visités ou que j’ai lu ou vu. Je trouve les couvertures, illustrations et peintures faites par Viktor Yushkevich, Didier Graffet, Jean-Louis Thouard ou White, très inspirantes, même s’il y en a d’autres bien sûr.
L’inspiration vient un peu quand elle veut. Devant l’ordinateur avec de la musique, comme en silence devant une fenêtre ou en faisant la vaisselle. Je ne pense pas qui faille la forcer parce que ce qui va en sortir ne sera pas forcément terrible. Mon cerveau n’est jamais en veille, donc même quand je ne réfléchis pas à mon histoire j’ai des choses qui viennent. Par contre, j’ai horreur d’être dérangé quand je suis en pleine phase d’écriture. Même me parler vite fait me dérange. Un thé, de la musique sans paroles et mon ordi, rien d’autre et elle débarque. Je crois que mon inspiration aime beaucoup le thé. Elle est une amie avec qui je pars en voyage et non une employée à qui je donne des ordres.
Mes histoires sont-elles inspirées de choses vécues ? Est-ce que j'utilise des prénoms ou caractères de mon entourage ?
Oui et non. Il y a toujours une part de moi dans mes écrits. Mais il y a beaucoup de choses que je n’ai pas vécues qui me touchent. J’écoute beaucoup de témoignages qui m’inspirent ou dont j’ai besoin pour comprendre une façon de penser qui n’est pas la mienne. Par contre, je m’inspire beaucoup des sentiments que j’ai déjà ressenti.
Alors, pour les noms de personnages, je ne mets jamais de prénoms par rapport aux gens que je connais. Pendant longtemps je n’ai pas voulu terminer le sceptre d'Anikmane ou écrire l’histoire de Jack parce que des prénoms sont trop proches de personnes que j’ai rencontrées après. Je ne voulais pas que les gens croient que j’ai appelé mes personnages en hommage à ces personnes, surtout si leurs caractères sont trop similaires ou au contraire n’ont rien à voir. Je m’en fiche un peu plus en vieillissant, mais c’est quelque chose que j'évite.
Par contre, je crois qu’on est toujours influencé par les caractères qui nous entourent. Donc les caractères, je dirais qu’un peu. Différents personnages incarnent des facettes différentes de mon caractère.
Influencée par d'autres auteurs ? Est-ce que je lis beaucoup ?
Je pense que chaque livre que je lis influence d’une manière mon écriture, en exemple ou en contraire à faire. Après tout, on apprend toujours quelque chose en lisant un livre. J’essaie constamment d’améliorer mon écriture et découvrir d’autres moyens de faire les choses et je crois un bon moyen.
Citation préférée ? Livre préféré ?
J’aime beaucoup :
"Ils ignoraient que c’était impossible alors ils l’ont fait." Mark Twain ; "Tout ce qui est fait pour moi sans moi est fait contre moi." Nelson Mandela ; "Seul un esprit éduqué peut comprendre une pensée différente de la sienne sans devoir l’accepter." Aristote.
Mais ma préféré c’est : "J’ai vécu longtemps beaucoup lu, étudié, pensé. Je sais désormais que je ne sais rien." Maître Duom Nil'Erg (Pierre Bottero).
Mes livres préférés : La trilogie d’Ellana de Pierre Bottero, Les âmes croisées de Pierre Bottero, La carte des confins de Marie Reppelin, Sabriël de Garth Nix, La fille de braises et de ronces de Rae Carson, La dernière flèche de Jérôme Noirez, La rivière à l’envers de Jean-Claude Mourlevat, Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne, Lettres de mon moulin d’Alphonse Daudet, Sherlock Holmes de Sir Arthur Conan Doyle, Le carnet de Théo d’Éléonore Cannone, Bride Stories de Kaoru Mori, Pico Bogue de Dominique Roques et Alexis Dormal et pour finir, Lore Olympus de Rachel Smythe.
Petits nouveaux : Arte de Kei Okubo, Les carnets de l’apothicaire de Natsu Hyūga et Légendes et lattes de Travis Baldree.
Je sais, la question était mon livre préféré, mais je ne vois pas comment avoir un livre préféré quand je lis différents genres d’auteurs et de livres.