Mel
Nom : Mel
Âge : cinquantaine
Taille : moyenne
Voix : rauque
Caractère : patient, calme, réservé
Particularité : joue le dur lors des entretiens d’embauche pour son navire.
Liens : Louis depuis longtemps, Julie sa second, Élise son amie d’enfance
Métier : Capitaine du Pourfendeur
Biographie : Le capitaine Mel est un cinquantenaire qui n’aime pas le luxe comme le témoignent les plans du Pourfendeur. Mel a voulu son navire simple et efficace. Même s’il est sympathique, c’est une personne plutôt effacée. Les gens retiennent plus facilement le charisme de Julie que le sien, ce qui lui convient parfaitement.
De tempérament calme, il se montre patient et est un bon capitaine pour ses recrues.
Second sur un gros navire marchand durant de nombreuses années, il saute le pas et devient capitaine du Pourfendeur, rôle qu’il tient depuis 20 ans.
À bord de son navire, il n’a pas connu beaucoup de bataille, préférant éviter d’attirer l’attention, il a fait en sorte que son navire paraisse miteux de l’extérieur en opposition à son intérieur qui est toujours impeccable. Sa cabine spartiate en a étonné plus d’un.
Il est un élève investi pour tout ce qui est apprentissage des gestes de premiers secours fournis par Olivia.
Même s’il ne mange pas toujours avec son équipage, il s’inquiète pour chacun de ces membres. Pour être sûr que tout se passe bien, même après sa mort, il a réglé tous les papiers pour que Julie devienne la capitaine du Pourfendeur à sa mort. Actuellement, il lui laisse prendre de plus en plus de place dans les décisions afin de transférer doucement son pouvoir.
Chaque fois qu’il le peut, il s’arrête à Pona pour se ravitailler à moindre coût et pour voir son amie de toujours : Élise.
Extrait
Le traité de Vinon _ Chapitre 1
"Un homme d’une cinquantaine d’années descendit de celui-ci, son regard obscur passa sur chaque candidat. Il prit une inspiration, puis commença de sa voix rauque :
‒ Je suis le capitaine Mel, il me manque du monde pour partir d’ici. Si vous voulez déguerpir, c’est le moment.
‒ Qu’est-ce qu’on gagnera ?
Le capitaine regarda son interlocuteur, pas le moins du monde surprit :
‒ Deux pièces par jour, trois repas chauds et un billet pour quitter cette maudite cité.
‒ C’est tout ?
‒ Je n’ai que ça à offrir.
Le jeune homme parut déçu. Il hocha ses maigres épaules puis s’en alla.
‒ D’autres questions ?
‒ Où va-t-on ? demanda une voix masculine.
‒ Je livre un peu partout sur cette planète.
‒ On livre quoi ?
‒ Ce qu’on me donne. Là, rien, mais j’ai un contrat avec Devus, nous allons porter des teintures à Mornille.
Noa ne savait absolument pas où se trouvaient ces deux villes. Pourtant, son envie de les découvrir grandie.
‒ Et ensuite ?
Le capitaine soupira :
‒ Écoute mon gars, je n’ai pas des contrats jusqu’à ta mort. Je ne dis pas que c’est un métier qui paie bien.
À la fin de l’échange, il n’était plus que trois. [...]
Le capitaine satisfait, les invita à monter à bord. Remarquant que Noa n’avait pas de sacs, il l’interrogea :
‒ Tu voyages drôlement léger ?
Noa ouvrit de grands yeux. Cela faisait une éternité que personne ne lui avait adressé la parole. Elle avala difficilement sa salive et sous le regard patient du capitaine, l’informa de sa voix cassée :
‒ Je n’ai pas eu le temps d’aller chercher mes affaires.
‒ Tu devais avoir très envie de partir d’ici.
Noa hocha affirmativement la tête.
‒ Tu as bien raison.
Une fois tous sur le navire, Noa constata que le pont était en très bon état. L’homme aux gros bras fit la réflexion :
‒ Eh ben, si je m’attendais à ça ! Pourquoi ton dehors semble bon pour la décharge ?
Le capitaine sourit :
‒ Qui attaquerait un bâtiment prêt à s’écrouler sur lui-même ? Nous sommes en temps de guerre, les pilages sont nombreux.
S’arrêtant un instant, il toisa Noa :
‒ Tu sais te servir de ça ?
La jeune femme suivit son regard, il parlait de son épée. Elle inclina la tête.
‒ Tant mieux, tu risques d’en avoir besoin."
Interview
d’autrice à personnage, ne soyez pas donc pas surpris par le langage informel de la conversation 😁
Bonjour Mel, pourrais-tu te présenter rapidement ?
Bien sûr. Je suis Mel, capitaine du Pourfendeur.
C’est un peu trop succinct non ?
Je ne sais pas. Cela serait plus facile si tu me demandais directement ce que tu veux savoir.
J’aimerais une présentation de toi et non de ton travail. Parle nous de ton parcours sur les mers.
Ça va être difficile, mais bon, je vais essayer. Très jeune, je me suis engagé sur un navire marchand. Contrairement à ce que beaucoup pensent, ce n’est pas très compliqué. J’ai grandi à bord de différents navires. Je ne connais que la vie de marin.
Pourquoi as-tu fait construire le Pourfendeur ? Tu aurais pu être capitaine sur le navire d’un autre.
Je l’ai été quelque temps, mais je voulais être complétement libre. Quand le navire ne nous appartient pas, nous devons rendre des comptes à des propriétaires qui souvent n’ont aucune expérience de la mer. Je me suis conformé à cette vie le temps de faire les plans et d’avoir le moyen de financer la construction du Pourfendeur. Depuis, je suis bien plus à l’aise, même si le côté financier n’est pas une partie de plaisir.
Je ne peux pas le contredire, Julie est une parfaite négociatrice. Pour ma part, je sais que j’accepte trop facilement les contrats sans négocier, je ne suis pas à l’aise dans cet exercice. Elle fera une bien meilleure capitaine que moi.
Pourquoi tu dis cela ?
C’est simple, en plus d’être une bonne navigatrice, elle a de l’instinct pour les marins et elle négocie de bons contrats, en plus de ne pas être à court d’argent afin de payer les soldes des marins, elle a une autorité naturelle. Je sais que beaucoup des loups de mer que j’ai embauchés l’ont respecté très rapidement. Elle est fiable et juste, ils lui font confiance facilement pour les garder en vie.
Oui. Je fais entièrement confiance à Julie. Et puis, elle aurait déjà pu me destituer un bon nombre de fois, mais elle ne l’a jamais fait. Comme son but n’est pas de devenir capitaine le plus tôt possible, je ne suis pas en danger.
Justement, tu es quelqu’un de discret, comment as-tu gravi les échelons ?
Je suis compétent et j’ai survécu à plusieurs naufrages. Je voulais surtout naviguer et survivre. En exposant mon rêve de faire construire mon propre navire, les autres officiers ont compris que je ne voulais pas prendre leur place et que je resterai fidèle à mes engagements. Après, il suffit de bien faire son travail. Bon, plus tard, j’ai également découvert que plusieurs m’avait sous-payé et que c’est pour cela qu’ils m’avaient engagé, mais ils m’ont plus aidé qu’ils ne le pensaient.
Est-il vrai que toi seul connaît l’emplacement de ton coffre ?
😄Non, Julie le connaît également. Elle doit le savoir au cas où je mourrais sans pouvoir lui parler avant. Elle a juste interdiction d’en parler.
Et elle sait combien il y a dedans ?
Oui, c’est ce qui la motive à négocier les contrats. 😅
C’est exact.
Je dirais les trois. Avec mon budget, je ne vais pas cracher sur des prix bas, mais l’ambiance y est comme nulle part ailleurs. Les gens sont simples et il y a beaucoup de joie. Même quand les temps sont durs, ils ne restent pas focalisés sur leurs malheurs.
Elise est une amie d’enfance. Je l’ai connue alors que j’étais moussaillon et qu’elle suivait son père qui était le gardien du port. C’est toujours agréable de pouvoir passer la voir. Elle aime son métier et on rigole bien ensemble. Je ne suis pas quelqu’un qui attire les foules, alors c’est agréable d’avoir une amie.
Questions sensibles, ceux qui ne veulent pas être spoliés,
ne les découvrez pas !
Si tu veux.
Tu as accepté d’aller le chercher par manque de contrat, mais tu n’as pas trouvé cela suspect des personnes qui t’engagent et qui travaillent sous tes ordres ?
Si, mais je n’avais pas vraiment le choix. J’accepte souvent de la main-d’œuvre de personnes qui ne connaissent rien au métier de marin, mais qui n’ont pas de quoi se payer une traversée, même si cela a le don de rendre dingue Julie, surtout en ce moment.
Pourquoi ?
Comme notre équipage n’est pas complet, il y a beaucoup de marins de passage, Julie a peur que cela brise la couverture du Pourfendeur, le navire qui semble prêt à couler !
Un peu, mais je fais également d’autres missions. Ce n’est pas bon de dépendre de royaumes, on ne sait jamais ce qui peut se passer.
Quelles sortes de contrats exécutes-tu pour eux ?
Je transporte beaucoup de riz depuis Vinon, Mornille m’envoie souvent à Ridji, ce qui fait râler Gilles, mais qui nous permet de passer souvent à Pona.
Tu ne cherches plus de documents anciens ?
Pas pour le moment, même si cela plairait beaucoup à Suzanne, le Pourfendeur est revenu à sa routine de navire marchand.
Tout d’abord, ce n’est pas réellement à moi de le gérer. Ensuite, je ne vais pas les abandonner et comme Olivia reste à bord du Pourfendeur, nous sommes soulagés. On verra comment cela va se passer, pour le moment on attend. Après, si tout se passe bien, je vais voir pour rajouter des sécurités sur le pont, même si Louis sera le principal à s’en occuper.
Tu étais au courant de leur relation ?
Oui. Je suis peut-être discret mais je ne suis pas aveugle. En plus, Julie avait préféré me tenir au courant même si elle ne voulait pas que tout le monde le sache.
Quel est ton meilleur souvenir de cette aventure ?
Je ne saurais pas dire.
Un dernier mot pour la fin ?
Merci de nous avoir suivis à bord du Pourfendeur et de vous intéresser à nous et à notre univers. J’espère que vous avez passé un bon moment.
Si vous voulez lui poser d’autres questions n’hésitez pas à me les envoyer, il se ferait un plaisir d’y répondre !
Pour cela, il vous suffit de cliquer sur le bouton ci-dessous !