Quentin

Nom : Quentin de Palem

Âge : quarantenaire

Taille : grand

Voix : posée

Caractère : introverti


Particularité : n’a confiance en lui que quand il travaille


Liens : a une épouse et trois filles


Métier : spécialiste des traités

Biographie : Quentin est le meilleur spécialiste des traités de Mornille. De caractère calme, il n’aime pas quitter la sécurité de son bureau pour partir à l’aventure. Malheureusement pour lui, la souveraine Adélaïde n’en a rien à faire et, voulant les personnes les plus compétentes, elle l’envoie en expédition pour retrouver le traité de Vinon.

Déprimé et pas très à l’aise avec les gens, il embauche avec Suzanne l’équipage du Pourfendeur, en intégrant également celui-ci.

Au fil du temps, il se lit avec Olivia, la médecin de bord, avec qui il aime discuter. Souvent en conflit avec Suzanne, il évite l'historienne au caractère bien trempé. Il s’aperçoit au bout d'un moment que son égoïste de femme et ses trois filles dépensières lui manquent, car il ne peut les voir ou les contacter durant son absence afin de ne prendre aucun risque.

En discutant avec Gilles, qui a fait comme lui un mariage arrangé, il découvre en lui un camarade de discussion.

Accumulant les erreurs, Quentin se désintéresse de la chasse au traité de Vinon, il préfère rester dans ce qu’il sait faire en s’occupant du cas de Dimitri, mineur fuyant sa mère.

Quentin a du mal à s’ouvrir aux autres, mais lorsqu’il le fait, une amitié se forme avec les membres de l’équipage du Pourfendeur.

Malgré les actes de Rachelle, il la conduit à l’ambassade de Mornille. Ce qu’il ne dit pas aux autres, c’est qu’il dénoncera ses crimes en même temps que son statut d’esclave afin d’abolir son statut mais de punir ses actes de manière juste.

Agissant dans l’ombre, Quentin est un quarantenaire qui n’aime vraiment pas être mis en lumière. La majorité de ses bonnes actions ne sont connues de personne. Et le seul moment où on le voit en pleine confiance, c’est lorsqu’il fait son travail de spécialiste des traités. Dans ces moments-là, personne ne peut l’impressionner, ni Théophile, ni Adélaïde, même si pour cette dernière, ce n’est qu’en apparence.

L’arrivée de Xavier lui permettra de s’ouvrir un peu plus aux autres.

Extrait

Le traité de Vinon _ Chapitre 11

"Une fois tranquille, Quentin soupira. Olivia, à ses côtés lui demanda :

‒ Tout va bien ?

‒ Oui, excuse-moi.

‒ Tu sais, il ne te veut pas de mal, ni personne ici.

‒ Je le sais, mais je n’aime pas cela.

‒ Tu n’aimes pas que personne ne t’en veuille ?

‒ Non, si… C’est juste que je ne me sens pas à ma place. Je ne suis pas marin. Normalement, je travaille dans un bureau obscur, entouré de dictionnaires et de traités. Mon travail, c’est de veiller au bien-être de Mornille dans la rédaction de traités.

‒ Ton coin sombre te manque ?

Quentin se tourna vers Gilles qui venait de lui parler :

‒ Un peu. Ce n’est pas contre vous, vous êtes sympathiques, mais je ne suis pas fait pour le grand air.

‒ Je comprends, moi, je ne supporte pas d’être enfermé. J’ai toujours horreur de travailler à l’intérieur.

‒ C’est pour ça que tu t’es engagé sur un bateau ?

‒ Oui. Mais je comprends que ça puisse être le contraire.

Quentin regarda le Gros-bras. Il venait de découvrir que son cerveau n’était pas forcément qu’une coquille vide. En plus, son vocabulaire continuait de s’améliorer au contact d’Olivia. La médecin et lui passait beaucoup de temps à discuter. Parfois, ils ressemblaient à un couple."


Interview

d’autrice à personnage, ne soyez pas donc pas surpris par le langage informel de la conversation 😁

Bonjour Quentin, pourrais-tu te présenter simplement.

Bonjour, je suis Quentin, originaire de Mornille et j’ai une épouse et trois filles. Je suis ici pour vous parler de mon périple de plusieurs mois à bord du Pourfendeur.

Merci. Tu as rejoint le Pourfendeur en même temps que Suzanne, mais on ne peut pas dire que vos expériences soient semblables.

En effet, contrairement à Suzanne, je n’ai pas particulièrement apprécié cette escapade.

Tout était-il si mauvais ?

Non, bien sûr que non. Même si toutes expériences est bonne à prendre, on ne peut en apprécier toutes les nuances.

Quel a été ton point le plus négatif ?

La vie en mer. Je suis un véritable casanier. Je suis devenue spécialiste des traités en partis parce que je voulais un travail de bureau solitaire.

Et quel a été le point positif ?

La rencontre avec les membres de l’équipage.

Tu as quand même apprécié être avec eux.

Bien évidemment. Même si le courant ne passait pas toujours, chacun des membres de l’équipage est devenu un ami. Chaque fois qu’ils viennent à Mornille, je m’arrange pour les rejoindre le temps d’un repas. 

Qui t’a le plus marqué durant cette aventure ?

C’est une question difficile. Gilles est le premier à m’avoir impressionné par son esprit et son humilité.

Questions sensibles, ceux qui ne veulent pas être spoliés,

ne les découvrez pas !

Adélaïde nous a dit qu’elle avait été étonnée par ton choix de travailler sur le Pourfendeur. Il faut dire que ce n’est pas commun de payer et de travailler pour tes employés.

C’est vrai, mais nous n’avions plus le choix. Nous étions désespérés avec Suzanne. Il n’y avait pas beaucoup de choix parmi les navires, et les équipages n’en parlons même pas. Chercher un vieux document... Beaucoup de capitaines se sont méfiés. Alors quand Mel et Julie nous ont dits qu’ils allaient en parler avec leur équipage, nous étions soulagés. C’est Suzanne qui a eu l’idée de nous joindre à l’équipage, nous avions perdu assez de temps et on savait qu’il ne fallait pas en perdre plus.

Adélaïde se méfiait de Suzanne, c’était aussi ton cas ?

Pas vraiment, même si je savais qu’elle travaillait souvent avec sa majesté Eliot, elle ne manifestait de l’intérêt pratiquement que pour son travail. Elle n’avait aucun problème à contredire le roi. Après, quand nous cherchions un navire, je voyais bien que ce qui l’intéressait le plus, c’était de partir à l’aventure.

La crise entre vous n’a pourtant pas mis longtemps à exploser.

C’est exact, et je m’en veux encore aujourd’hui. J’étais jaloux. C’est toujours difficile de voir quelqu’un avec moins d’expérience vous surpasser.

On peut dire que tu t’es assez rapidement désintéressé de la chasse au traité.

J’aime étudier des textes, être en mer n’a pas dévoilé la meilleure partie de mon caractère. Je voyais bien que je n’arrivais à rien. Pour moi, la seule chose qui comptait était de rentrer au plus vite et que cette histoire se termine. Après, quand je me suis ouvert aux autres, l’expérience est devenue plus agréable. Mais travailler avec Suzanne est extrêmement difficile. Le flux de ses pensées va trop vite pour moi, et remettre en doute la loyauté de sa majesté Adélaïde pour son pays me mettait mal à laise. Je l’ai connue jeune et même si elle peut parfois paraître extrême, elle veut le bien de Mornille. J’espérais vraiment que ce ne soit pas au détriment des autres royaumes.

Comment était Adélaïde enfant ?


Je me souviens qu’elle était curieuse et pleine de vie. Elle s’est très vite intéressée à la politique et à l’armée. Elle passait le plus clair de son temps avec son père qui adorait lui enseigner tout ce qu’il savait.

On a du mal à l’imaginer ainsi.

Je me doute, son caractère a radicalement changé quand elle s’est retrouvée fiancée à Eliot. Elle a fait son devoir, mais cela l’a profondément changée.

Comment va-t-elle à présent ?

On a l’impression qu’elle a été libérée. Parfois je revois en elle l’enfant joyeuse qu’elle était.

As-tu gardé des contacts avec Xavier ?

Oui, je l’aide de mon mieux à être un bon monarque même s’il n’aime toujours pas cela, surtout que certains lui mettent la pression pour qu’il ait un.e héritier.e, ce qui ne l’arrange pas. Mais son peuple a peur qu’il lui arrive quelque chose et il n’y a plus personne sur la liste des héritiers. Nous travaillons justement ensemble à trouver un moyen d’éviter une guerre civile si cela devait arriver.

On les comprend. Pour finir, j’aimerais parler de Rachelle.

Que veux-tu savoir ?

Comment as-tu fait pour rester autant de marbre ?

Je suis simplement habitué à ce genre de conflit. Je voulais qu’elle soit considérée comme une personne parce que qu’importe le caractère, les crimes, elle est humaine. Je ne supporte pas le trafic d’esclaves. Pour moi c’est une abomination qui n’aurait jamais dû voir le jour. Après, la sentence pour ce qu’elle a fait est la même pour une esclave ou pour une femme libre dans beaucoup de pays, et sa situation ne changeait pas la nature du crime. Je voulais être sûr quelle soit jugée comme il fallait.

Quel est ton meilleur souvenir de cette aventure ?

Je ne dirais pas un souvenir en particulier, mais je chéris la bienveillance dont ils ont fait preuve.

Un dernier mot pour la fin ?

Je ne suis pas marin, et je n’ai pas aimé travailler en mer. Cependant, la diversité humaine, la chaleur humaine et l’expérience partagée avec les membres de l’équipage a été magnifique pour moi. J’espère que vous aimerez les rencontrer, ils valent le détour.

Si vous voulez lui poser d’autres questions n’hésitez pas à me les envoyer, il se ferait un plaisir d’y répondre !

Pour cela, il vous suffit de cliquer sur le bouton ci-dessous !