Suzanne
Nom : Suzanne
Âge : trentaine
Taille : petite
Voix : enjouée
Caractère : joyeuse mais il ne faut pas la chercher
Particularité : grande capacité d’analyse, aime la justesse et la précision
Liens : n’a plus de lien avec sa famille
Métier : historienne à l’université de la culture et du patrimoine de Mornille, matelote sur le Pourfendeur
Biographie : Suzanne est une historienne trentenaire, bavarde et souriante. Ce qui a été un véritable contraste avec le déprimant Quentin, lorsqu’ils ont rejoint l’équipage du Pourfendeur.
Fille d’un couturier, elle s’est très vite tournée vers le savoir historique, ce que sa famille n’a jamais compris.
Lorsque Quentin a retrouvé la trace du traité de Vinon, Eliot, le roi de Mornille avec qui elle a l’habitude de travailler, l’envoie sur la mission qui vise à retrouver le traité. Étant l’une des meilleures historiennes de Mornille, Adélaïde, la reine de cette cité n’a pas d’autres choix que d’accepter.
Sur le Pourfendeur, pour sa plus grande joie, elle quitte les salles de classe de l’université de la culture et du patrimoine de Mornille, où elle avait dû enseigner sa matière à des élèves pas très investis.
Grâce à sa forte capacité d’analyse, elle surpasse Quentin dans la recherche du traité de Vinon. Mais ce n’est pas cela qui créer des conflits entre eux, le spécialiste étant quelqu’un d’humble, cela ne le perturbe pas, au contraire, il espère retrouver rapidement la sécurité de son bureau grâce à l’historienne.
C’est le calme et la froideur de réflexion du spécialiste des traités qui exaspère souvent Suzanne.
Même si elle est petite, Suzanne en impose par sa présence et par sa grande capacité de parole. N’aimant pas rester en place, elle est aux anges sur le Pourfendeur. Curieuse de tout, elle apprend très rapidement à devenir une bonne matelote.
Julie la place dans l’équipe de Dimitri et de Noa. Les trois coéquipiers vont très rapidement devenir des amis. Protégeant au mieux Dimitri, elle aime discuter avec Noa, même si c’est plutôt elle qui parle, elle aide l’ancienne soldate à se délier un peu la langue. Suzanne est fascinée par la façon qu’à Noa de voir le monde.
Le plus gros point faible de Suzanne c’est de ne pas aimer ne pas trouver la solution, sa bonne humeur en pâtit un peu, ainsi que la personne qui l’empêche de trouver, comme le vivra Quentin. Mais ce n’est rien comparé à la relation qu’elle a avec Rachelle qui heureusement ne restera pas longtemps à leurs côtés.
Elle apprécie échanger des idées pendant des heures avec le bavard Louis. Par contre, dès qu’elle est éloignée de Noa et de Dimitri, ils lui manquent, étant habitué à vivre 24h sur 24 au même rythme qu’eux.
Extrait
Le traité de Vinon _ Chapitre 21
"Une fois seul au milieu des vagues, Dimitri descendit voir Suzanne. [...]
‒ Suzanne… fit-il d’une toute petite voix.
‒ Attends deux secondes, répondit l’historienne sans lever la tête de sa carte. Voilà ! Hein ! Mais non, c’est pas possible ! Bon que puis-je pour toi ?
‒ Tu es peut-être un peu trop occupée, je repasserai plus tard.
‒ Je préfère que tu me le dises maintenant. Je dois recommencer tous mes calculs alors j’aimerais ne pas avoir l’esprit qui cherche ce que tu venais me dire.
‒ Euh… d’accord.
L’adolescent prit une grande inspiration, puis déclara rapidement :
‒ Je suis désolé pour mon comportement de quand il y avait Rachelle. Tu es mon amie et tu ne voulais que mon bien…
Il ralentit :
‒ Alors que moi… je n’ai pas…
Suzanne se leva, négligeant les documents qui tombèrent par terre, et le prit dans ses bras.
À présent, Dimitri était un peu plus grand qu’elle, mais il cala sa tête dans le cou de la femme. Elle sentit le contact mouillé des larmes de son ami. La gorge serrée, elle lui expliqua :
‒ Ce n’est pas grave. Tu es en pleine adolescence, tes hormones font un peu ce qu’elles veulent. En plus, tu es un homme dans le corps d’un garçon. Même si franchement, t’as encore poussé !
Dimitri rit, se dégageant un peu, elle ajouta :
‒ J’ai un truc pour toi. Bon, je ne me prends pas pour ta mère, mais j’espère qu’il t’ira.
Elle sortit un vêtement de son sac et lui passa. Quand les deux intellectuels étaient revenus sur le Pourfendeur, Dimitri n’avait pas fait attention au sac sous les papiers de Suzanne. Le dépliant, il vit que c’était un pantalon marron, un peu grand en longueur, mais la taille semblait parfaite.
‒ Tu commençais à être serré dans tes affaires, alors je t’ai pris ça. Je sais que Gilles t’a acheté une chemise l’autre jour, elle aussi un peu grande, pour que tu puisses la garder plus longtemps. Je me suis dit que ce pantalon irait bien avec… Mais si tu ne l’aimes pas, ne te force pas.
Dimitri la prit dans ses bras :
‒ Merci ! Tu… merci beaucoup !
Et il commença à se déshabiller pour l’essayer.
‒ Il va vraiment falloir que tu apprennes ce qu’est la pudeur jeune homme ! rétorqua son amie en se tournant.
‒ Oh, pardon… voilà, tu peux te retourner.
Le pantalon lui allait bien, il fallait faire des ourlets, mais la taille était parfaite.
‒ Quand tu te sentiras trop à l’étroit, tu pourras desserrer cet endroit.
‒ D’accord. Comment tu as fait pour connaître ma taille ?
‒ Mon père est couturier et petite j’étudiais dans son atelier, je n’ai aucun mérite.
‒ C’est ton père qui l’a fait ?
‒ Non, je n’ai plus de contact avec lui… Le tissu est imperméable.
‒ Merci encore, je vais le montrer à Gilles !
‒ Je t’en prie, sourit l’historienne.
Commençant à remonter l’échelle pour aller sur le pont, il s’arrêta. Son amie le regarda, intriguée.
‒ Tu sais, ma mère n’a jamais fait une chose pareille pour moi.
Puis, il disparut. [...]"
Interview
d’autrice à personnage, ne soyez pas donc pas surpris par le langage informel de la conversation 😁
Bonjour Suzanne, tu nous parles de toi ?
Tu ne veux pas un meilleur sujet ?
On va commencer par toi, juste pour te présenter un peu.
D’accord. Comme vous l’avez deviné, et sans surprise, je suis Suzanne. J’étais historienne à Mornille en rejoignant l’équipage du Pourfendeur et à présent, je suis matelote à temps plein dessus.
On peut dire que tu as aimé changer de vie.
Oui, je m’ennuyais à terre. Ici (sur le Pourfendeur), je vois du pays, je discute avec différentes cultures, j’apprends beaucoup de choses et je vois beaucoup de choses. Et puis, mes collègues sont bien plus avenants !
Bien sûr, en plus, je me doute qu’ils n’ont pas dévoilé grand-chose sur eux lors de leurs interviews. Il faut dire que Dimitri n’aime pas remuer le passé et Noa n’est pas très loquasse. À chaque nouvelle recrue, j’essaie de les convaincre qu’elle n’est pas méchante, mais beaucoup sont trop intimidés pour vouloir voir plus loin que sa carapace. Après, je ne pense pas qu’elle apprécierait ce genre de comportement. Dimitri est plus ouvert, même s’il devient plus méfiant. Noa lui apprend à mieux cerner les gens. Il est vraiment adorable. Il grandit à une vitesse hallucinante, et il aime être sur le Pourfendeur. Je pense que Julie le forme à prendre sa place, enfin, pour le jour où, on n’est pas pressé, elle deviendra capitaine. Même si son vœu est de rester à bord du Pourfendeur, il ne se ferme pas au reste du monde. Gilles l’encourage à s’intéresser à tout.
Oui, je ne peux pas m’en empêcher. Ce n’est pas parce que j’ai choisi la vie de marin que je ne veux plus apprendre. En plus, on fait souvent des allers-retours entre Ridji et Mornille, ça me permet d’étudier des textes nouveaux sur mon temps libre.
Il me connaît bien. Bien sûr que ce serait génial de pouvoir revivre une chasse au traité, bon, sans certaines parties qui franchement n’étaient pas agréables.
Justement, on va parler de l’épisode Rachelle, mais dans la section suivante pour ne pas dévoiler des choses à ceux qui ne le veulent pas.
Tu as raison, parce que cette... cette...
Questions sensibles, ceux qui ne veulent pas être spoliés,
ne les découvrez pas !
espèce de.... ****
Suzanne, on peut rester correcte s’il te plaît.
Oui, mais en même temps c’est difficile quand tu me parles de cette...
Suzanne !
Oui, que veux-tu savoir sur... elle.
Je crois qu’on ne va pas particulièrement parler d’elle, mais plutôt de la situation. Rachelle et toi, vous n’avez jamais pu vous entendre...
Bien sûr que non, cette madame je-sais-tout même si je-sais-rien, et vas-y que je me donne de l’importance parce que moi je suis mieux que les autres...
Suzanne, tu peux essayer de rester concentrée.
J’essaie, j’essaie.
Merci. On va parler d’autre chose, histoire de faire baisser ta tension.
Si tu veux.
Il s’en sort bien, même s’il est tout le temps stressé. Julie continue sa vie normalement mais Louis se pose plein de questions. Tout le monde se tourne vers Mel et Olivia pour se rassurer. Mais je pense que Gilles serait de meilleurs conseils. Comme il a eu des enfants, il a plus d’expériences.
Tu as sûrement raison, mais savoir qu’il y a une médecin est quand même un point important.
Pas forcément, n’oublie pas que Mel, Julie et Louis ont toujours vécu à bord d’un navire. Certes, il y avait parfois plus de services, mais ils ont eu affaire à ce genre de choses. Bien sûr, ils étaient plus externes à la situation. Après, je ne me fais pas de soucis, Louis sera à la hauteur.
Pour Julie la question ne se pose même pas, essaie de trouver un défi qu’elle ne peut pas relever et on en reparlera.
Tu as une très haute estime pour elle on dirait.
Bien sûr, elle est comme une roche. Elle est solide. Je ne pense pas que la vie a été très facile pour elle, mais elle a su profiter de toutes ses expériences pour devenir une femme forte et accomplie. Je ne dis pas qu’elle n’a pas de fragilités, mais elle sait comment les exploiter pour qu’elles deviennent des forces.
Voir les gens se tourner autour, disons que ça va un moment.
Pourquoi tu ne veux pas les laisser aller à leurs rythmes ?
Je ne les force à rien, je ne fais que faire tomber des barrières qu’ils ne positionnent que par peur. Nous n’avons qu’une vie tu sais, et on ne sait jamais quand elle va prendre fin.
Qu'est-ce que tu aimes le plus dans ton travail ?
La mer n’est jamais la même, chaque traversée est différente. Même s’il y a beaucoup de similarités, il y a toujours des différences.
Quel est ton meilleur souvenir de cette aventure ?
Je dirais....................................... Je ne sais pas, j’en ai tellement.
Peut-être quand on s’est réconcilié avec Dimitri.
Un dernier mot pour la fin ?
C’était super de répondre aux questions, on se revoit bientôt j’espère !
Si vous voulez lui poser d’autres questions n’hésitez pas à me les envoyer, elle se ferait un plaisir d’y répondre !
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